jeudi, mai 31, 2007

La pauvreté d´ici...

ce n´est pas flagrant ! Tout le monde mange et plutôt équilibré, tout le monde est vêtu, personne ne dors dans la rue et très peu de gens font la manche ... leur pauvreté c´est le froid et l´isolement !



Ils ont tout le temps froid ! Ca doit être une torture simplement de laver le linge dans la rivière... d´expérience j´ai eu les pieds éclabousés d´eau froide pendant 15min le temps de que je me rende compte qu aucune douche de l hôtel ne pouvait me fournir d´eau chaude et quand je suis retournée à ma chambre mes pieds étaient bleu et blanc et me faisait très mal !!! J´ai dû les frictionner, et même utiliser le sèche cheveux pendant plusieurs minutes avant de pouvoir à nouveau marcher ... alors vivre ici ! Avoir froid la journée, la nuit, tous les jours de sa vie ... c´est leur vrai pauvreté !!

Côté isolement, même les routes principales ne sont pas toute goudronnée, cause a la coruption d après certains, car l état a lancé des programmes d urbanisation et l argent est déjà sorti des caisses ... mais rien !

En arrivant a Tupiza la ville était déserte car il y avait grève génerale pour demander un barrage pour l´eau et une route asphaltée pour relier Oruro a l Argentine. Ils n ont pas beaucoup de moyens de pression, ils empêchent toute circulation, font des barrages de pierre ou de branche, des grands feux aussi et un peu plus au Nord il se racontait que certains grèvistes c´étaient cousus la bouche en signe de protestation ... mais les rumeurs ici sont difficilement vérifiables.

Les voyages en bus ne sont pas très chèrs mais long et inconfortables, certaines ressources minières ne sont pas exploitées a cause des coûts de transport et des conditions climatiques, pour le bonheur des touristes les paysages sont souvent intactes en altitudes, mais le malheur des paysans qui n ont que les lamas pour survivre.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ca y'est Mélanie!! d'après ce que tu nous racontes, passé le moment "tout nouveau tout beau", tu commences à pénétrer l'âme du pays,à voir ce qu'il y a "derrière", à ressentir ce que ressentent les gens qui y vivent,à te rendre vraiment compte de leurs difficultés de vie.
Tu es dans le VRAI ...Continue ainsi car ce que tu nous témoignes nous donne à voir ce que nous n'aurions pas pu voir sans tes yeux et ton coeur !

Je t'embrasse bien fort

Anonyme a dit…

Salut Mélanie,
Super ton périple, cela me rappelle des souvenirs, blog en moins car quand je suis partie en 1985 pour 1 an au Pérou, pas de nouvelles de la France pendant plus de 5 mois... Pour le froid, en 2000 / 2002 lors de notre nouveaux séjours en famille, on en savait quelque chose en vivant 3 ans à huancavelica 3980 m, mais pour nous, la première année n'a pas été marquée par le froid, c'est à la longue que c'est devenu insuportable, surtout quand Marion a eu 2 pneumonies et que Victor a décidé de déménager avec les enfants sur la côte, me laissant encore plus dans le froid, là haut seule sur la montagne ! Là bas, on disait "tienes que buscarte una frazada con orejas" (tu dois te chercher une couverture avec des oreilles, (cad un compagnon de nuit)!" à cela, mon amie Jeannette qui était de la capitale, très grande de taille, et qui était venue travailler avec moi à Huancavelica, répondait "aqui no hay frazadas con orejas, hay tapetes no mas !" (il n'y a pas de couverture avec oreilles ici, il n'y a que des carpettes ! (référence aux indiens qui sont plutôt petits et trapus...). et puis on carburait au "calientito" sorte de grog avec du pisco, des herbes, du miel... de quoi vraiment devenir alcolo, mais c'était la seule solution pour rester le soir entre amis... bises et profites en bien, cela fait des souvenirs pour toute sa vie (même Marion et Yann relisent maintenant mes nombreux journeaux de bord, ils en croient pas leurs yeux que leur mère ait pu vivre cela !!!) Sylvie